• Eduardo Basualdo + Pierre Bismuth
• Cildo Meireles + Elly Strik
• Eva Kotátková + Marlene Dumas
• Hemang Wa Lehulere + Ortiz
• Bernardo Ortiz + Alexander Schellow
• Linda Matalon + Milan Grygar
La biennale de Lyon 2011
Une terrible beauté est née
Terrible c'est vraiment ca…
En regardant mes photos elles étaient toutes noires;
Noir brillant, noir mat, non couleur de la mort de l'angoisse.
Non couleur contrastée violente et triste, infiniment triste.
Quel ressenti !
Peu de formes, juste des idées sans formes,
des choses bien faites et des idées dures,
oui des œuvres bien faites, noires, sans formes et dures jamais drôles légères ou fragiles.
L'artiste broie du noir avec un peu de sexe triste violent et voilé (Marlène Dumas), du poil noir touffu (Elly Strik) une mise à nu attachée en latex noir (Laura Lima), un vieillard pixelisé en monochrome (Alexandrer Schellow). Une belle installation de dessin de livres caviardés de reste d’une imprimerie c’est la "machine à ré-éduquer" (Eva Kotátková) sur fond noir. La mer hurle les poubelles de plastique des humains cachée derrière un voile noir (Daniela Thomas revisite ici une pièce de Samuel Beckett) ou encore ce liquide noir qui rentre dans un énorme trou du cul (le silence des sirènes d'Eduardo Basualdo… comme si la lune s'écrasait). Plus loin le désordre chaotique de 3km de fil noir m'étouffe et m'angoisse (la sorcière de Clido Meireles) - l'absence exprimée par les restes de toile noire au sol (pierre Bismuth). Je continuerai avec les dessins obsessionnels d'une ville sans fin au crayon de bois (Robbie Cornelissen). Le slovaque Stano Filko nous montre ses roquettes agressives. Et encore les très beaux dessins de Linda Matalon ou magnifiques croquis de Wa Lehulere.
La seule photo en couleur c'est un tableau rouge dans une pièce sur-éclairée de Bernardo Ortiz
Quelle violence!
CN
